samedi 10 septembre 2011

Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes 2011



Je trouvais important de souligner cette journée en relayant un appel à l’action et en fouinant sur le web pour faire une petite liste de ce qui allait se passer au Québec!



Une initiative de :
La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), le Y des femmes de Montréal, la Maison d’Haïti, le Centre d’Aide à la famille (CAF),le Centre d’Aide aux Familles Latino-Américaines (CAFLA), le Centre des Femmes Sud-Asiatiques (SAWC), le Centre d’Encadrement des Jeunes Filles Immigrantes (CEJFI), et le Mouvement Contre le Viol (MCVI)

Dans le cadre de la Journée annuelle d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes qui aura lieu le vendredi 16 septembre prochain, marquez votre solidarité par un geste significatif pour :

-Dénoncer la violence et l’exploitation sexuelles envers les femmes et les filles ;
-Exprimer que les femmes en ont assez de mourir à tue-tête ;
-Dénoncer la violence subie majoritairement dans le privé de nos maisons, de nos familles, de nos relations ;
-Réclamer notre droit de profiter de l’espace public que la peur d’être agressées rend trop souvent menaçant ;
-Rappeler que l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes (pornographie, marchandisation du corps/sexualité, pubs sexistes, etc.) n’est pas digne d’une société juste et équitable ;
-Affirmer que peu importe où nous sommes, ce que nous portons : « non » veut dire « non »!

COMMENT ?

Voici quelques exemples d’actions ou de gestes que vous pouvez poser…
-portez du rouge ou du violet
-discutez de la problématique avec vos ami-e-s
-réunissez-vous dans un endroit public pour chanter un slogan, une chanson
-entrez dans un lieu d’exploitation sexuelle de l’image (sexualisation) ou du corps (industriessexuelles) des femmes et poussez un grand cri de ras-le-bol
- organisez une marche symbolique avec un groupe de collègues
- klaxonnez exactement à 20 h
- ou encore inventez votre propre manière de rendre hommage à la lutte et de dénoncer la violence dont femmes et filles sont encore victimes aujourd’hui !

AGIR C’EST RECONNAÎTRE L’INTOLÉRABLE :
LE 16 SEPTEMBRE, MOBILISONS-NOUS ET AGISSONS !
Nous vous invitons à prendre des photos de vos actions et à nous les envoyer à : info@lacles.org

UN PEU D’HISTOIRE…

2011 est l’année du 35e anniversaire du premier Tribunal international des crimes contre les femmes suite auquel a eu lieu une marche aux chandelles dans les rues de Bruxelles appelée « Take back the night » (Reprendre la nuit) qui inspirera bon nombre de groupes.

En 1978, des féministes de San Francisco ont organisé une conférence intitulée « Contre la violence dans la pornographie et les médias » au cours de laquelle elles ont initié la marche « La rue, la nuit, femmes sans peur » sur Broadway, haut lieu de l’industrie porno et de la prostitution sous diverses formes.

Au Québec et au Canada, les premières manifestations ont eu lieu dès 1978. Au début des années 80, plus de 10 000 femmes occupaient les rues de Montréal, le soir, dans le cadre de ces marches, pour manifester leur détermination à faire reconnaître leur droit d’occuper l’espace public autant la nuit que le jour.Depuis, des marches continuent d’avoir lieu dans diverses villes mais en nombre restreint. L’année dernière, la CLES, le RQCALACS ainsi que les autres groupes

POUR PARTICIPER À L’ORGANISATION DE « LA RUE, LA NUIT FEMMES SANS PEUR » 2012, CONTACTEZ-NOUS : info@lacles.org


Plusieurs CALACS et groupes de femmes organisent des activités pour cette journée. Voici celles que j'ai dénichées, si jamais vous en connaissez d'autres simplement nous écrire : lesfuries@gmail.com


Maniwaki
Marche : La rue, la nuit, Femmes sans peur !
16 septembre 2011 • 19:00 - 22:00
Deuxième étage du centre des loisirs de Maniwaki
Page facebook de l’évènement


Drummondville
Marche de Solidarité
16 septembre 2011 • 18:30 - 21:30
Départ Parc Woodyatt
Accueil, animation, léger goûter dès 17h30
Beau temps, mauvais temps
Page facebook de l’évènement


Baie-Comeau
Une marche sous le thème une pour toutes et toutes pour elles contre la violence sexuelle.
16 septembre 2011 • 18:00
Information : Julie fréchette au 418-589-1714


Trois-Rivières
Conférence de Madame Gabrielle Lavallée, survivante de la secte de "Moïse" Roch Thériault.
15 septembre 2011 • 18h30
Musée québécois de culture populaire (Trois-Rivières)
Coût: 5$
*Réservation obligatoire: 819-373-1232

St-Jérôme
Marche pour dénoncer la violence sexuelle faite aux femmes
16 septembre 2011 • 18h30
Stationnement de la vielle gare de St-Jérôme


Lévis
Marche contre la violence sexuelle faite aux femmes
16 septembre 2011 • 20h00
Point de départ : le Parc de l'Îlot Fleuri Mgr. Déziel, situé devant l'Église Notre-Dame dans le Vieux-Lévis.


Québec
Geste d'éclat visant à souligner la Journée d'Action Contre la Violence Sexuelle Faite aux Femmes.
Le 16 septembre 2011 • 12h00 à 13h00
Cafétéria du pavillon De Koninck (Université Laval)
-Avec un chandail orange (si possible)
Pour inscription ou information : 418-522-2120

Montréal
30e édition de la Journée d'action contre la violence sexuelle faite aux femmes : Spectacle bénéfice en solidarité aux femmes victimes de violence sexuelle en Haiti

Samedi 17 septembre 2011 • 19h
Au Bain Mathieu - 2915, rue Ontario Est, Montréal, Métro Préfontaine.
Coût du billet : 25 $ (30 $ après le 5 septembre)
Les profits réalisés seront versés à l'organisme Kay Fanm
Soirée animée par Maguy Métellus
Slam, chant, danse et autres performances offertes par des artistes exceptionnelles !




Vous pouvez également contacter votre CALACS le plus près pour savoir si elles ont organisé un évènement : Coordonnées des CALACS


G.S.

jeudi 8 septembre 2011

À la recherche de Dawn

Un documentaire qui vaut vraiment la peine d'être vu!

Dawn Crey. Ramona Wilson. Daleen Kay Bosse. Ce ne sont que trois des quelque 500 femmes autochtones portées disparues ou assassinées au Canada au cours des 30 dernières années. Dans À la recherche de Dawn, la cinéaste métisse Christine Welsh nous entraîne au cœur de la sombre expérience des femmes autochtones.

Depuis un quartier malfamé de Vancouver où plus d’une soixantaine de femmes ont disparu, jusqu’à Saskatoon, où des meurtres de jeunes femmes autochtones demeurent non résolus, en passant par « la route des larmes » dans le nord de la Colombie-Britannique, le film suit des militantes à la ténacité et au courage extraordinaires comme Janice Acoose, professeur d’université, et Fay Blaney, qui mobilisent leurs communautés pour enrayer la violence faite aux femmes.


Avertissement ce documentaire contient des propos sur les agressions sexuelles qui pourraient être bouleversants.







Il y a également un guide de sensibilisation et d'action très pertinent qui accompagne le documentaire!

Si vous voulez passer à l'action, il y a une marche au mois d'octobre;

Missing Justice et le Centre 2110 vous invitent à participer et apporter votre soutien à la sixième édition de la Marche et veille commémorative Sisters in Spirit

Montréal 4 octobre 2011 · 18 h au Square Cabot
(au coin des rues Sainte-Catherine et Atwater, métro Atwater).

Pour plus d'information, visitez www.missingjustice.ca ou www.centre2110.org.

G.S.

lundi 5 septembre 2011

Initiations lourdes de sens

Avec la rentrée et l'arrivée de l'automne viennent les inévitables initiations du Cégep et des universités. Encore cette année, l'observation des initiés en dit beaucoup sur la vision de plusieurs personnes sur les femmes et l'orientation sexuelle . En effet, l'année dernière, Les Furies avait parlé des hommes costumés en femmes comme moyen d'humiliée les nouveaux dans What it feels like for a girl... Ces derniers jours, j'ai été frappée par les initiations des programmes majoritairement constitués de garçons qui utilisent à peu près toujours les mêmes patterns.

Outre les costumes de ''femmes'', les insultes sont également assez révélatrices. Les initiés portaient des t-shirt de leur programme sur lesquels étaient ajoutés au crayon feutre leurs ''surnoms'' d'initiés. J'ai pu noter; «fille, grosse tapette, ordure, fif, caca, ostie de fif, slut et salope» . D'abord, le simple fait que des mots associés aux femmes et aux homosexuel-les cotoient des mots comme ordure et caca est assez révélateur du mépris ambiant lors de ces initiations. Quand on réalise que les insultes désignant les femmes et les homosexuel-les sont utilisé pour humilier les nouveaux, il y a matière à se questionner sur l'homophobie et la misogynie dans ces milieux.

Lors de toute initiation on retrouve souvent la séance de salissage avec oeuf, peinture, poisson etc... (légèrement plus sympathique que les insultes) où on beurre les initiés. Serait-ce que traiter de filles, de slut ou de fif un initié, serait une autre manière de le salir? J'ai peine à imaginer comment les personnes homosexuelles ainsi que les étudiantes doivent se sentir lorsque dès leur arrivée on les associe à l'humiliation, à la saleté.

Robert Crépeau, professeur d’anthropologie explique que le rituel de l'initiation vise à signifier de façon publique son appartenance à un groupe et [...] il donne également la prérogative aux anciens d’insérer les nouveaux dans la hiérarchie du groupe»

Serait-ce donc que ce qui unit les garçons de ces programmes c'est l'affirmation de leur haine des femmes et des homosexuel-les? L'appartenance à leur groupe serait basée essentiellement sur la virilité et l'hétérosexualité? Et le meilleur moyen pour les anciens d'insérer les initiés dans la hiérarchie est de les associé à des groupes qu'ils considèrent comme inférieur?


G.S.