samedi 22 janvier 2011

Pilosité féminine


J’ai fait une petite trouvaille cette semaine une page web complète sur la pilosité féminine. Il y a énormément de contenu, des articles sur à peu près tout ce qui touchent le sujet :
L'utilité des poils
L'épilation des femmes dans l'histoire récente
La pilosité féminine dans les médias
Le libre arbitre et l'influence des images
La pression sociale
Les ados et la pilosité féminine
Les femmes qui ne s'épilent pas
et encore plus!

Bref, du beau matériel parsemé de témoignages qui portent à réflexion.

Quelques extraits des différents articles :
(PF, fait référence à pilosité féminine)
11. L'attrait pour les corps glabres

[...] Tout le monde a entendu parler des "Monologues du vagin" d'Eve Ensler, voici un extrait qui démontre l'intransigeance et l'égoïsme d'un homme qui préfère le pubis rasé, on n'est pas loin du sadisme.

On ne peut pas aimer un vagin si on n'aime pas les poils. Bien des gens ne les aiment pas. Mon premier et unique mari les détestait. Il disait que ça faisait désordre. Que c'était sale. Il m'a fait raser mon vagin. Il avait l'air bouffi, tout nu comme celui d'une fillette. Mon mari, ça l'excitait. Quand on faisait l'amour, mon vagin ressentait ce que doit ressentir une barbe. C'était bon qu'on le gratte, et douloureux en même temps. Comme quand on gratte une piqûre de moustique. On aurait dit qu'il était en feu. Il avait des bosses rouges sanguinolentes. J'ai refusé de le raser de nouveau.
Puis mon mari a eu une liaison. Quand nous avons fait une thérapie de couple, il a déclaré qu'il allait voir ailleurs parce que je refusais de le satisfaire sexuellement. (…) Pourquoi je ne voulais pas satisfaire mon mari ? Je lui ai répondu que je pensais que c'était étrange. Je me sentais comme une petite fille quand je n'avais plus de poils en bas, là. Je ne pouvais m'empêcher de parler avec une voix de bébé, la peau s'irritait et aucune crème n'y faisait rien. Elle m'a répondu que le mariage était un compromis. Je lui ai demandé si le fait de se raser mon vagin empêcherait mon mari d'aller voir ailleurs.(…)
Cette fois-là, quand nous sommes retournés à la maison, c'est lui qui a rasé mon vagin. C'était comme si la thérapie lui avait valu un bon point. Il a fait quelques estafilades, et il y a eu un peu de sang dans la baignoire. Il ne l'a même pas remarqué, tant il était content de me raser. Puis Plus tard, quand il s'est collé contre moi, j'ai senti ses poils, piquants comme des épines, dans mon vagin tout gonflé. Il n'y avait aucune protection. Aucune toison.
C'est alors que j'ai réalisé que les poils ont une raison d'être - c'est la feuille autour de la fleur, le jardin autour de la maison. Il faut aimer les poils pour aimer les vagins. On ne peut avoir l'un sans les autres. De plus, mon mari n'a jamais arrêté d'aller voir ailleurs. [...]


15. Le libre arbitre et l'influence des images

[...] Pour celles qui invoquent le libre choix, voici une situation fictive qui fera réfléchir.
Imaginons que vous ayez un rash (inflammation) à une aisselle. Le dermato interdit rasage ou épilation mais c'est l'été et vous avez réservé dans un hôtel. Il y a 3 solutions.
1) Vous annulez vos vacances
2) Vous partez mais vous restez en t-shirt à manches
3) Vous assumez vos poils car vous vous moquez du regard des autres

Si vous choisissez l'option 1 ou 2, c'est que vous tenez compte du regard des autres, vous avouez par la force des choses que vous n'êtes pas libres de choisir.
Si vous choisissez d'assumer, vous avez une "bonne" raison de garder vos poils, un problème médical. Mais croyez-vous que ceux/celles qui vont vous traiter de yeti penseront un instant que vous ne pouvez pas vous épiler ? Où est le libre choix dans ce cas précis ? [...]

17. Le point de vue de féministes

Ce qui m'offusque c'est qu'on dise à une femme qu'elle SE néglige si elle ne s'épile pas. Je pense qu'en vérité elle SE néglige lorsqu'elle laisse aux diktats de la beauté des droits sur son corps. [...]


16. La pression sociale

[...] Toujours sur le blog d'Hélène, un commentaire humoristique datant de 2006 qui démontre bien que la pression sociale est permanente et qu'elle pousse à vouloir épiler au laser

Effectivement, je serais aussi prete a donner un mois de salaire pour pouvoir :
- porter des jupes sans me demander si j'ai le temps de me raser les jambes avant de partir au boulot.
- accepter gracieusement de faire trempette sans me dire "et m... je peux pas, je suis pas epilee"
- ne plus voir mes poils repousser (sous la peau ou pas)
- ne plus voir mes poils tout court, d'ailleurs...
- ne plus faire de boutons et/ ou points noirs quand j'ai des poils qui repoussent
- ne plus serrer les dents chez l'estheticienne (bon, d'accord, je n'y vais pas souvent, mais quand même)
- ne plus me dire "Et m..., j'ai oublie de m'epiler la moustache", en courant attrapper mon métro. [...]

7. La PF dans les médias (hors cinéma)

[...] Voici le compte-rendu d'une séquence d'une émission sur NRJ, un soir de 2006.
Un gars d'une vingtaine d'années (A1)téléphone pour se plaindre de "l'énorme touffe" (sic) de sa copine et demande comment faire pour la convaincre de s'épiler.
L'animateur principal qui s'appelle Michaël a 24 ans (M), il y a 2 autres animateurs et une animatrice. Je les appellerai NRJG ou NRJF (pour la fille). D'autres auditeurs (A2,A3) appellent ainsi qu'une fille (AF)

A1 : j'ai un problème, ma copine a une énorme touffe entre les cuisses, je trouve ça moche mais je l'aime et je tiens à elle
M : tu n'en as jamais parlé ?
A1 : non, je ne sais pas comment lui dire qu'elle devrait s'épiler sans la vexer
M : dis-lui que tu préfères quand c'est lisse, c'est surtout plus propre
NRJF : ça va pas non, ne lui dis surtout pas ça car elle va croire que maintenant, elle est sale
M : ouais m'enfin, c'est tout de même mieux
NRJF : ce n'est pas une raison pour dire que c'est plus hygiénique
NRJG : ouais mais moi, je me taille les poils du pubis, sinon, ça ressemble à une jungle et c'est plus propre
A2 : salut à tous, il n'a qu'à faire un jeu érotique en bandant les yeux à sa copine et en prenant une tondeuse
M : oui, c'est génial comme idée
NRJF : mais vous êtes dingues, elle va s'en rendre compte
NRJG : non, je trouve ça génial
A1 : ouais mais elle va entendre le bruit de la tondeuse, ça va pas le faire
NRJF : elle va surtout se rendre compte que tu lui coupes quelque chose et ça peut faire mal
AF : salut, j'ai 22 ans et je n'ai que le ticket de métro, si ta copine t'aime, elle devrait le faire par amour pour toi
M : ouais, c'est vrai ça, elle peut bien faire ça pour toi
A2 : j'ai dit ça à plein de meufs et elles se sont toutes épilées pour moi, je trouve ça plus propre
A3 : vous avez vu sur RTL9, ils passent des trucs pourris avec des femmes pleines de poils ("la série rose")
M : ouais c'est horrible mais bon, c'était à la mode dans les années 80
A2 : c'est quand mieux sans poils, c'est plus propre et plus érotique
M : ouais, moi je préfère le ticket de métro ou carrément, l'intégral. Tu te rends compte, tu tombes sur une fille super jolie, tu te retrouves au lit et là, tu vois qu'elle ne s'épile pas, ça me bloquerait complètement

Conclusion, l'auditeur allait essayer de le dire à sa copine de façon diplomatique.

Cela peut sembler anodin comme discussion mais si l'on regarde de plus près, on a droit à tous les clichés et on parle bien peu de la principale intéressée qui n'a peut-être pas du tout envie de s'épiler le pubis. C'est ça le plus terrible : au lieu de dire "es-tu sûr qu'elle a envie de le faire", on ne fait que lui conseiller plein de méthodes, dont certaines sont débiles.
On notera le fait que le gars dit l'aimer mais que ferait-il pour sa copine ? Arrêter de passer des heures sur sa console de jeu au lieu d'être avec elle ? Voir moins ses copains relous ? C'est à sens unique la plupart du temps, le gars débarque avec ses exigences (je veux que tu sois blonde, que tu aies des gros seins, que tu t'épiles, que tu sois mince) et "par amour", la fille n'a qu'à se plier. Pincez-moi, je rêve. [...]

28. Les femmes qui ne s'épilent pas

[...] Je me rase les aisselles depuis que des poils y poussent et les jambes depuis que j'ai 13-14 ans. Ça m'a toujours gonflé de "devoir" enlever mes poils, mais bien évidemment je le faisais quand même, pour ne pas avoir les remarques. Par contre, j'ai toujours fait ça au rasoir, je ne me suis jamais épilée : je refusais de devoir me faire mal pour "ça". Le rasoir avait l'avantage d'être rapide et indolore.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à prendre conscience que je devais me battre pour mon "droit à ne pas vouloir m'épiler" (à 18 ans).
Alors que j'étais assez déterminée et que j'avais laissé les poils de mes jambes repousser (pas ceux des aisselles), j'ai vu une émission avec des cousines où une femme qui ne s'était pas rasé les jambes provoquait le dégoût chez un prétendant et mes cousines trouvaient que le gars avait raison.
Là, ma détermination vacille... Comment se battre contre ça ? Quelles seraient leurs réactions en voyant mes jambes ?
Et comme le lendemain on allait à la piscine, forcément... j'ai repris mon rasoir. Je me sentais vraiment mal (et désespérée face à ce conditionnement incroyable).
Quelques semaines plus tard, je rejoins ma petite soeur de 13 ans, qui n'a jamais touché à ses poils et qui ne s'est jamais posé de questions sur son apparence physique, devant la télé. Sur M6, commence une émission sur l'épilation : et voilà que défilent des dizaines de filles qui expliquent qu'elles le font toutes, qu'elles en ont marre de leurs poils, que c'est moche, que les garçons préfèrent quand c'est lisse, qui expliquent les différentes techniques pour les enlever... Comme d'habitude, ça me déprime. Et puis, à la fin de l'émission, je vois ma soeur se lever, le visage sans expression, et se diriger vers la salle de bain sans rien dire. Et là, je sais ce qu'elle va faire. Parce que c'est exactement dans ces conditions là que j'ai utilisé un rasoir moi aussi la première fois. Sans savoir pourquoi vraiment, mais il faut le faire, parce que tout le monde le fait. Et effectivement, j'ai pu vérifier plus tard qu'elle avait commencé à se raser les jambes.
Et là je me dis, c'est pas possible. Je peux pas laisser faire ça, je peux pas laisser ma soeur, du haut de son innocence, se laisser enfermer là-dedans sans comprendre pourquoi, parce que la télé l'a dit, parce qu'elle a peur du regard des autres.
Alors j'ai laissé mes poils repousser, et surtout, l'air de rien, je les ai exhibés devant elle, y compris pendant les vacances d'été, à la plage. Comme je suis blonde, ils ne sautent pas aux yeux (et je n'ai pas eu de remarques), mais je voulais qu'elle voie que moi je résistais à la pression des autres, que je ne m'épilais pas, et qu'elle n'était pas obligée de le faire non plus. Et j'ai vu qu'au bout d'un moment, elle avait arrêté de raser ses poils dès qu'ils repoussaient. Une fois la fin de l'été arrivée, ils étaient de nouveau longs. J'étais vraiment contente et j'espère que j'ai pu lui enlever, au moins partiellement, ce poids-là, qui est lourd à porter alors qu'il ne sert à rien.
Après, rien ne me dit qu'elle ne va pas tout enlever à nouveau quand elle devra aller à la piscine avec ses amis, mais bon, je voulais surtout qu'elle sache que ce n'était pas obligé, et que j'étais là avec elle...
Pour moi, c'est important de se donner le courage de faire ce genre de choses pour le transmettre à ceux pour qui c'est plus difficile, et notamment les plus jeunes à qui on empêche de se poser des questions, les timides, les hésitants... et ceux pour qui on est un modèle.
Depuis la rentrée scolaire, j'ai cessé de me raser les aisselles également... Quel étonnement de me voir avec des poils sous les bras pour la première fois de ma vie ! Je les trouve marrants, j'aime bien. Mais je n'ai pas encore osé les montrer, je les cache (c'est pas trop dur pour l'instant, c'est l'hiver). Je veux absolument avoir le courage de rester ainsi, mais je dois avouer que la réaction des autres me fait vraiment flipper, et je crois que je ne suis pas du tout prête à les montrer encore... Et ça me ferait beaucoup de bien, et ça me donnerait beaucoup de courage, si je n'étais pas seule, si quelqu'un de mon entourage était comme moi. Mais j'espère que d'ici à ce que je "doive" vraiment les montrer (robes, retour du printemps...), j'aurai gagné en détermination. (Marie, 19 ans) [...]


et pour terminer en bonus une vidéo de Vie de meuf sur le sujet du poils! et une vieille trouvaille sur le sujet dont j'avais parler ici: Les joies de l'épilation


G.S

5 commentaires:

  1. Salut Lilith.Vous vous êtes apparemmet bien documenté sur le sujet.
    Vaste sujet.
    Je n'ai pas trouvé d'autre moyen de vous contacter.

    Ce serait un honneur pour nous que vous participiez à notre micro-trottoir en donnant votre avis, à l'oral sur l'épilation des jambes.
    Si vous êtes d'accord, un lien vers votre article sera affiché pour illustrer le sujet.
    Voici les questions pour lesquelles j'aimerais avoir vos réponses :

    1-Pourquoi trouvez-vous nécessaire (ou pas ) de vous épiler les jambes ?
    2-Quels sont, selon vous, les bons et les mauvais côtés de l'épilation des jambes ?
    3-Si, pour une raison ou une autre, il vous était impossible de vous épiler les jambes pendant plusieurs semaines, qu'est-ce que cela vous ferait ?

    4- Une femme qui a des poils aux jambes, ça vous fait quoi ?
    5- Un homme qui a des poils aux jambes, ça vous fait quoi ?

    Si cela vous intéresse de faire entendre votre voix, je vous invite sur le blog audio Micro Bokay :
    http://microbokay.blogspot.com/2011/08/poils-aux-jambes.html
    dès que vous aurez le temps, si possible, cette semaine.
    Sinon, au plaisir.
    Merci.

    Davis Steward, auteur de Micro Bokay.

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  2. Être belle et ne pas s'épiler : http://poilagratter.over-blog.net/article-23286400.html

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  3. Si vous ne vous décidez pas à rejoindre la Résistance, c'est un combat perdu : http://poilagratter.over-blog.net

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  4. Perso, je ne me suis jamais raser, (pas une seule fois), j'avoue qu'ils sont longs mais je ne portent que des pantalons et des T-shirts. En EPS, je me depechais de mettre mon jogging à l'écart car aucune fille de mon lycée n'a de poil. J'ai du voir une endocrino parce que mes docteurs trouvaient cela anormal mais j'ai eu beau expliqué qu'ils ne poussaient pas vite mais qu'ils n'ont jamais été enlevé, c'est normal qu'ils soient long. Toutes mes copines se torturent au moindre poil.

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  5. Moi c est Sarah j ai 21 ans châtain foncé et je ne me suis jamais raser ou épiler je suis toute naturelle de partout pour moi c est normal ma mère est naturelle ma tante soeur de mon père aussi et elle à35ans il faut dire aussi que nous vivons à la campagne la pression est moins forte et une bonne majorité de femme jeune et plus âgé ne s embêté pas avec ça d'ailleurs nous n'avons q'une esthéticienne pour 12 villages et elle n est pas débordé.je pense que la pression ce fait plus sentir en ville et sur les plages,mon mec adore mes poils et raffolle de mon odeur je ne me parfume pas et me lave au petit Marseille non parfumé dès que je transpire un peu lui ou ses copains me sauterais dessus mais surtout Lui je suis fidèlle ,encore que je ne serais pas contre un plan à 3 mais je suis hors sujet,je fait du hand et toutes mes copines sont comme moi naturelle et poilue du moins les aisselles et la foufoune certaines se rases les jambes surtout l été.voilà mon témoignage et ce n est pas salle si l'on à une bonne hygiène.

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